T
R O Y E S
E N
C H A M P A G N E S
Terres templières d’Aube en Champagne
ou la chasse au trésor…
Troyes est une ville historique et mystérieuse. Célèbre pour son champagne (l’Aube est le deuxième producteur au monde), elle l’est tout autant par ses vestiges moyen-âgeux.
Marquée par la répression sanglante de L’Ordre des Templiers en 1307, la ville de Troyes a participé au développement de l’art et de la culture française à travers son savoir-faire dans le vitrail, le cristal et la pierre ciselée… et garde toujours aussi précieusement son secret.
Campagne d'Aube
Maison de Renoir
DE TROYES
FACADE : TROYES
COUR INTERIEURE : TROYES
COUR INTERIEURE : TROYES
Troyes et sa région bénéficient au moyen âge d’un véritable épanouissement des arts.
Elles sont le siège d’un foyer intellectuel très brillant, d’un patrimoine architectural exceptionnel et d’un essor de renom par ses célèbres foires de Champagne qui firent d’elles au XIII siècle, le grand centre économique de "l’Occident". Troyes (Troÿes) capitale historique de la Champagne est la reine du vitrail, du cristal et de la pierre ciselée.
La ville connaît l’âge d’or à l’époque médiévale grâce à la présence des comtes de Champagne et a de prestigieux hôtes comme Hugues de Payns, fondateur et premier Grand-Maître en 1118 des Templiers*, mais aussi Bernard de Fontaine qui fondât au sud de Bar sur Aube une abbaye cistercienne et rédigea les statuts de l’Ordre des Templiers, constitués de 72 articles. L’ordre des Templiers qui marie Sainteté et Chevalerie rayonna alors sur toute l’Europe pendant deux siècles.
Le vendredi 13 octobre de l’an 1307, 8000 Templiers français furent traqués, arrêtés, emprisonnés, torturés à mort, portés au bûcher ou pendus, par ordre de Philippe IV Le Bel, Roi de France (1268-1314).
Les Aubois ont contribué à la naissance de l’Ordre du Temple, mais ont aussi été les témoins privilégiés de son anéantissement aussi brutal.
Très peu survécurent, après avoir trouvé refuge dans des châteaux-forts de parents, ou s’être cachés chez des ouvriers ; certains s’exilèrent au Portugal, d’autres sur une île Ecossaise, déguisés sous l’apparence d’ouvriers maçons. Il en naîtra les premières loges Franc-Maçonniques Templières et Chevaleresques.
RUE TYPIQUE : TROYES
Statues de Chevaliers gardant la "Mise au tombeau" de Maître Chaource"
L’Aube aurait compté environ 90 commanderies Templières.
Statues de Chevaliers gardant la "Mise au tombeau" de Maître Chaource"
Intérieur de L'Eglise
L'église de Villemaur sur Vanne se signale de loin par sa curieuse tour en bois.
De plan carré, vétue jusqu'au sol d'essentes de châtaignier, elle rapelle les beffrois des églises-mats de Norvège
A l'intérieur on peut y admirer des sculptures et des vitraux magnifiques.
Seules cinq traces architecturales demeurent encore visibles : la commanderie de Fresnoy près de Villenauxe, la commanderie d’Avalleur dans le hameau de Bar sur Seine, la commanderie de Payns qui se trouve à l’écart du village où naquit Hugues de Payns, le cœur de l’Eglise primitive de Mesnil Saint-Loup qui renferme des tombeaux de Chevaliers, ainsi que le cellier de Pavillon Sainte-Julie.
C’est la ville de Troyes et sa cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul qui furent désignées comme lieu pour officialiser et reconnaître " l’Ordre du Temple " par l’église et le Pape Honorius II en 1128.
Troyes possède aussi à ses portes un parc naturel de 70.000 ha, " La forêt d’Orient " profonde est impressionnante de 10.000 ha de chênes, de charmes et de pins, "les Lacs du Temple, d’Orient et d’Amance" d’une superficie totale de 5.000 ha, côtoient une harmonie naturelle imprégnée à jamais de la présence des mystérieux Templiers.
Il est des plus agréable de visiter ces sites tout en profitant de la route touristique du Champagne de la " Côte des Bars " au " Riceys " et du cidre " d’Othe ". C’est dans la tradition la plus parfaite et ce, depuis 3 siècles que sont cultivés ces précieux vignobles.
L’aube est le deuxième producteur de Champagne.
Sous ce charme secret chevaleresque et cette symbiose entre la forêt, l’eau, la vigne et les vallons, un mystère reste à élucider : les précieux trésors et procédés alchimiques découverts à Jérusalem par les Templiers, seraient-ils enterrés en ces lieux ?
* Templiers : Moines-soldats qui après avoir prononcé les trois vœux : pauvreté, chasteté, obéissance, et juré de chasser l’Infidèle, au XII siècle, assurèrent la sécurité des pèlerins se rendant en Terres Saintes, en "Orient", lors des croisades
Jérôme BERNRD-ABOU
La tour de Villemaur
Vitrail de l'Autel de Villemaur
Un Villageois d'époque
Extérieur de l'Eglise
Village Les Riceys
Presque comme les Mousquetaires, ils sont trois en un. Ils, ce sont les villages de Ricey-Haut, Ricey-Bas et Ricey-Hauterive. Et n’allez pas vous amuser à les identifier.
La toponymie et la géographie ne coïncident pas toujours.
D’ailleurs, depuis quelques décennies, ces trois villages, qui connurent des destins différents, furent rassemblés en une seule commune : Les Riceys.
Peuplé dès l’époque gallo-romaine, le village a survécu aux guerres et aux épidémies ainsi qu’aux incessantes querelles des seigneurs de Champagne et de Bourgogne.
Remis de ses émotions, le village vit surtout de la vigne. Son terroir délimité de 750 hectares est le plus important de la Champagne.
C’est d’ailleurs le seul village champenois à s’enorgueillir des trois appellations contrôlées : le champagne, les coteaux champenois et le rosé des Riceys.
L’architecture des Riceys frappe le visiteur.
Les maisons en pierres enserrent de petites ruelles, mais il faut surtout admirer le château de Ricey-Bas et son parc dessiné par Lenôtre.
Patrick Françon
URVILLE
C’est la famille DRAPPIER qui, à Urville, a accepté de nous faire visiter sa cave.
Il s’agit d’une maison familiale, au sens strict du terme, comme nous en aurons la preuve lorsque nous rejoindrons, autour du guide le " technicien ", le grand-père et le petit-fils.
Dans un site occupé jadis par les moines de Clairvaux, ce vin est " chouchouté " dans d’impressionnantes caves voûtées de près de huit cent cinquante ans d’âge.
C’est, en effet, en 1808 que débuta la constitution de ce vignoble qui couvre aujourd’hui plus de trente cinq hectares, auxquels s’ajoutent une dizaine d’hectares en association.
La vigne exige, tout au long de l’année des soins minutieux et le travail " en cave " est souvent exécuté à la main.
Pendant plusieurs semaines, il faut, en effet " remuer " le vin, c’est-à-dire faire " tourner " chaque bouteille d’un quart de tour, en abaissant le goulot vers le bas jusqu’à ce que la bouteille se retrouve " à la verticale ".
Le vin n’aura plus alors qu’à attendre en cave le vieillissement optimum.
Merci à nos hôtes de ces précisions. Et levons avec eux nos verres à la santé de l’AFJET…
François Roux
LES
CAVES DU
CHAMPAGNE
DRAPPIER
